Chance, vacances et bonne humeurs
Lundi, j'arrivai à l'UFR de grec dans un état de nervosité lamentable: il me restait deux textes à apprendre et je n'avais pas lu l'œuvre. Pour l'introduction, j'étais très mal barrée, puisque les rares passages que j'avais lus n'étaient restés ancrés dans mon cerveau. Et lorsqu'on me dit que j'allais passer avec M. de L, mon souffle resta bloqué dans ma gorge: il est certes très gentil, il n'en reste pas moins des plus impressionnants. Et quand on n'a pas révisé, ça fait peur. Finalement, Fortune eut pitié de moi et m'adressa un sourire. Mme R, toute gentille et beaucoup moins impressionnante, vint me chercher, et Chance porta ma main sur le texte 1, seul sur les neufs dont je connaissais le contexte. Ouf! Malgré quelques erreurs (sur les alternances et les laryngales), je m'en suis tirée vivante. Et c'est soulagée que je quittai l'UFR, prête à affronter mes presque deux semaines de vacances.
Hier, la société d'aide aux devoirs m'appelle, pour me proposer une deuxième « mission » - comme ils aiment à les appeler. Un enfant en CP, à Paris, qui a besoin d'aide pour la lecture. Autant vous dire tout de suite que j'ai littéralement sauté sur l'occasion! Et en sus, mon élève de 4° corrigea de lui-même plusieurs erreurs dans sa dictée et développa correctement ses opérations mit fractions (oui, au bout d'un certain temps, ce genre de toutes petites choses vous donne un sourire jusqu'aux oreilles).
C'est donc de parfaitement bonne humeur que je suis allée au théâtre hier soir, où j'ai retrouvé Melendili (thanks to my brother qui préfère ses cours de danse aux soirée culturelles). Au premier rang du balcon, nous avons une vue plongeante sur la scène et l'orchestre. Don Giovanni de Mozart, avec des chanteurs tous aussi impressionnants les uns que les autres. Et malgré la violence qui enveloppe tout cet opéra, c'est le comique qui m'a le plus marquée. On est ressorti content après plus de trois heures d'un spectacle étourdissant.