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Vous en parlerez à votre cheval...
9 mars 2008

Martius imber*

medium_PluieUne veste, une écharpe et mes baskets: ma sœur et moi allons nous promener dans la forêt. Le ciel est gris est menaçant, mais nous comptons sur notre bonne étoile. Malheureusement, l'astre de bonne fortune fit la grève, ou bronzait sur quelque île du Pacifique. À peine à une dizaine de mètres de la maison, une fine bruine commence à tomber du ciel. Mais peu importe, nous continuons: il ne pleuvra pas plus.

Arrivées dans la forêt, les gouttes s'épaississent. L'humidité commence à remonter sur le jean. Ma vue se brouille: mes lunettes sont couvertes de buée. Peu à peu, les cheveux dégoulinent, la pluie nous coule le long du nez, puis du menton. Je sens que l'eau a percé la barrière de mes chaussures. Le pantalon colle aux cuisses. J'ai froid dans le dos. Mais nous continuons: au point où nous en sommes...

Les rares promeneurs que nous croisons ont un parapluie. Nous discutons toutes deux, de tout, de rien. Le temps passe, l'averse continue. Quand nous nous taisons, nous entendons le bruissement de a pluie sur les feuilles mortes, dans les sous-bois. Un peu comme sur le toit d'une tente. Ça a quelque chose de réconfortant.

Nous ressortons de la forêt et approchons de la forêt quand le soleil sort des nuages et nous inonde de ses rayons. L'ondée cesse. Un arc-en-ciel immense apparaît. Entier, chatoyant dans ses sept couleurs. Du rouge à l'indigo, les nuances triomphent du nuage noir, se découpent de façon étonnante sur le ciel obscur...

* pluie de mars

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8 mars 2008

Périple méditerranéen I

Grasse – Gourdon

Je me souviens, quand j'étais petite, j'allais souvent chez ma grand-mère, dans le Sud. Et au printemps, on allait sur la côte, ou à Grasse, ville des parfumeurs. Cette année, j'ai voulu y retourner.

Fragonnard_2FragonnardGrasse n'a pas changé. Elle est comme dans mes souvenirs: ses rues tordues, ses côtes, toujours aussi angoissant en voiture. Il y a longtemps, j'avais visité la parfumerie Fragonard. Cette année, je  me suis contentée de saluer la statue de Fragonard, le peintre, sur la place.

Puis détour à Gourdon, village perché sur le roc, dans la montagne. Les voitures s'arrêtent en bas et c'est à pied que l'on accède aux ruelles minuscules. Le vent souffle. Marchands de savonnettes, de pains d'épice, de parfums, de souvenirs. Et un panorama unique. Malheureusement, le ciel est couvert et l'on ne voit pas la Corse. Dans les ruelles, les touristes sont rares: ce n'est pas la pleine saison. Le calme règne, et le vent siffle.

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Les Gorges du Loup, sous la Confiserie Florian

En passant, on s'arrête à la confiserie Florian. Dans l'usine, fruits confits, bonbons, chocolats et autres douceurs emplissent l'atmosphère de leur suave parfum. Dans la boutique, un étal est réservé à la violette: c'est sa fête, paraît-il!

Une journée dans le pays chaotique du Var, ou des Alpes Maritimes, on ne sait jamais vraiment. Les montagnes sont vertes: ce n'est pas encore l'été, et en cette saison, le temps est clément avec la végétation. Un vrai bonheur!

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Les rues de Grasse

7 mars 2008

De retour

Après une semaine en vadrouille dans le Var, puis sur la Côte d'Azur, sous le soleil, je suis de retour! Mais le trajet fut rude: quatre heures et demi dans le TGV, juste à côté de mômes hauts comme trois pommes, qui n'ont pas cessé une seule minute de couiner, piailler, geindre et j'en passe! Je suis sortie du train avec les oreilles qui bourdonnaient. Après cela, métro et train. Plus de gamins, mais des poufs jacassantes pendues au portable. A baffer! Puis le train bis, avec un bébé pleureur sur toute la durée du trajet. Puis le bus, encore en grève trois semaines après le début du mouvement social: c'est qu'ils feraient de la concurrence à la SNCF dites donc! Et là, dans le hall sous-terrain résonnant, une petite fille qui n'a pas cessé de jacter, malgré les "chhhht" répétés de sa mère. Et le bus qui arrive vingt minutes en retard... A la maison, j'avais la tête comme une citrouille! Et mon frère qui m'accueille si gentiment: "Tu es déjà là?"
J'veux retourner au soleeeeeeeeil!
Mais bientôt, des photos exclusives et le récit de mes découvertes... quand j'aurai le courage ^^

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Les mimosas sont en fleur...

6 mars 2008

Sages propos de Théophraste

"Cicéron, dans le troisième livres des Tusculanes, dit que Théophraste mourant se plaignit de la nature, de ce qu'elle avait accordé aux cerfs et aux corneilles une vie si longue et qui leur est si inutile, lorsqu'elle n'avait donné aux hommes qu'une vie très courte, bien qu'il leur importe si fort de vivre longtemps; que si l'âge des hommes eût pu s'étendre à un plus grand nombre d'années, il serait arrivé que leur vie aurait été cultivée par une doctrine universelle, et qu'il n'y aurait eu dans le monde ni art ni science qui n'eût atteint sa perfection. Et saint Jérôme, dans l'endroit déjà cité, assure que Théophraste, à l'âge de cent sept ans, frappé de la maladie dont il mourut, regretta de sortir de la vie dans un temps où il ne faisait que commencer à être sage." (La Bruyère)

Ceci est le thème que j'ai eu à rendre avant les vacances... Discours indirect bonjour!

4 mars 2008

XIX

Je ne suis pas là dear Teckel, encore une fois. Mais sache que je pense à toi quand même, et que ton anniversaire, nous le fêterons dignement à mon retour, parce que tu le mérites!
Ô reine du dessin en marge de cours, déesse du clavier édenté, duchesse du portable ralenti et cuisinière royale de ton Royaume, en ce merveilleux jour, je te souhaite un très joyeux anniversaire!
Sak_
Ginko et le Prince Thomas (qui ne m'appartiennent pas) boivent le saké dans la forêt...

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2 mars 2008

Hymne à La Déesse


Elle n'a pas l'air comme ça, elle n'est pas grande, elle se glisse partout. Et pourtant. Pourtant, elle est terrible, elle fait souffrir, elle ronge, elle s'immisce dans les esprits les plus retors. On ne la voit pas venir. Et la voilà, qui vous souffle à l'oreille sa malédiction, un seul mot. Deux syllabes qui font miroiter devant votre regard las des perspectives infinies. « Demain... »

On ne se méfie pas, on la regarde approcher. Ses petits pieds nus qui parcourent terres et mers, de jour comme de nuit, qu'il pleuve ou qu'il vente, ont l'air bien fragile. Son doux sourire vous fait fondre, et elle ouvre sa bouche. Un poison lent s'exhale de ses lèvres fraîches, un suc qui enivre et fait oublier toute raison. « Demain... »

Déesse toute puissante, elle règne sur les hommes et les dieux. Hommes et femmes, jeunes et vieux subissent sa tyrannie, sans mot dire. Ils ne voient même pas qu'il lui sont soumis! Les six lettres scintillent dans le soleil couchant, puis illuminent le ciel nocturne. « Demain... »

Grande dame, elle nous fait courber l'échine, les uns après les autres. Nous ployons devant sa toute puissance. Contrairement à Paresse, sa sœur, elle aveugle ses victimes: non seulement ils agiront demain, mais ils s'occupent entre temps. Leurs mains s'agitent, leur cerveau cogite. Saine occupation que celle qui dissimule le retard qui s'accumule. Chaste voile que celui de cette Reine! Nos yeux éblouis s'abaissent alors qu'elle susurre « Demain... »

daliCe n'est que lorsque Conscience pointe son nez crochu que nous comprenons l'illusion. Le mirage. La séduisante femme, cette fée agile, nous apparaît dans toute sa noirceur. Son sourire se fait carnassier, un éclat malfaisant brille dans ses pupilles dilatées. Conscience ouvre nos esprits et nous glissons dans le gouffre. Les abîmes de notre retard nous avalent. Mais nous n'avons plus qu'un mot à la bouche, que nous hurlons du fond de notre âme: « Demain! »

1 mars 2008

Procrastination

Je devais poster un article sur la procrastination, à la demande de zED. Mais je n'ai pas eu le temps. Je ferai ça demain...

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