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Vous en parlerez à votre cheval...
25 octobre 2007

Toits de Paris

Vue du troisième étage... en attendant le cours de grec moderne.

toits

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25 octobre 2007

Tu penses à moi donc je suis, j'existe.

MagritteLa fac. La fac. La fac. Voilà un mot qui fait rêver de nombreux lycéens, un mot que nous envie certains prépaïens, un mot qui fait rire les Xavier et autres Wendy. Pourtant, ce n'est qu'un diminutif. La fac. La fac, c'est surtout des monceaux de préjugés et d'idées reçues.

Tu n'es pas obligée d'aller en cours, tu peux sécher autant que tu veux, c'est le pied! Certes, mais ça t'avance à quoi, le jour de l'examen? On ne travaille pas, on n'a pas de devoirs ni à la maison, ni en classe. Allez déclamer ça aux professeurs! En latin et en grec, ils travaillent sur de l'acquis oublié qu'il nous faut réacquérir avant de se lancer dans le monceau de préparations et de révisions et de vocabulaire. Et puis, si l'on ne le fait pas soi-même, on se retrouve pris au piège. Tu es libre, tu as plein de temps pour traîner et sortir. Ne vous avisez pas de le crier aux lettres classiques qui, s'ils ont moins d'heures que les prépaïens et les doubles cursus, en ont plus que toutes les autres filières, et surtout, ont les horaires les plus pourris qui soient, comme dans tout établissement scolaire qui se respecte. Mais tout ça, on s'y fait, et puis le contenu des cours rattrape l'ensemble.

Automate, se lever trois heures avant le début des cours, partir deux heures avant. Bus. Train. Métro. Métro. On y est. En journée, il n'y a personne; à six heures du matin non plus. Mais en heure de pointe: laisser passer le premier métro, on prendra le suivant. On n'entre pas dans le suivant non plus. On force pour entrer dans le troisième, ou s'être levé aux aurores pour arriver à l'heure n'aura servi à rien. Bousculades, pieds écrasés, coups. Bruit. Grincement. Brouhaha. Chaud. Froid. Courant d'air. On suffoque. Dans l'anonymat de la foule, on croise de tout et tout le monde. Mais personne ne nous voit. Le Parisien ne vous regarde même pas lui tenir la porte. Il passe, royal et méprisant. Impression de ne pas exister.

Automate, monter les escaliers. Trouver sa carte d'étudiant, la sortir, la montrer, la ranger. Monter les escaliers. Il fait froid. Avancer, seul dans les couloirs. Pas de bonjour échangé, pas de sourire, pas de regard croisé. Rien. On est seul et on le reste. L'étudiant passe, solitaire et égocentrique. Impression de ne pas exister.

magritte_4Automate, penser le chemin du retour. Montparnasse? Invalides? Saint Lazare? Automate, je suis mes pas et mes envies. Je ne réfléchis plus. J'ai gratté, robot, toute la journée. Mal dans la main, dans le poignet et dans le bras, jusque dans l'épaule. Bizarre. Une élève qui demande la même chose, à tous les cours, toutes les semaines, inlassablement. Impression de parler dans le vide. De ne pas exister. Entrer dans la cuisine, l'estomac vide. Quand la mère n'est pas là, les deux goinffres ont mangé ce qu'ils ont trouvé, sans penser qu'il y en restait une qui n'avait pas dîné. Poêle sale dans l'évier, tuperware vide sur la table. Reste deux œufs et rien. Quand je vois mon père, à peine un hochement de tête. Impression de ne pas exister.

J'entre dans ma chambre, traînant ma non-existence. Des vêtements en tas, des piles de feuilles volantes, pochettes, livres, dictionnaires. Est-ce donc cela mon existence? Ces amas de choses informes... au moins, je sais que je suis là, que c'est moi qui ai mis le bazar et je me sens un peu mieux dans ce fouilli. C'est moi partout, et il n'y a rien qui ne m'ignore: je marche sur tout ce qui traîne, rappelant ainsi aux choses que je suis là. Mais elles ne m'envoient pas de réponse.

Et si je n'existais pas? [Je n'existe pas, je n'existe pas. Et pourquoi pas?] Apaisement au violoncelle: merci Bach.

24 octobre 2007

Les funérailles d'antan

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24 octobre 2007

Ballade nécro-romantique

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Pour agrandir les photos, cliquez dessus!

C'est dimanche et, avec les résidus de grève, il n'est pas évident de se rendre à Paris. Pourtant, c'est ce que nous avons fait. Nous arrivons juste à l'heure; le rendez-vous était fixé à la porte du haut du cimetière du Père Lachaise.
Rappels historiques, morceaux de biographies, portraits, anecdotes, miettes de madeleine, fragments de vers nous accompagnent dans les méandres de la nécropole. On se fraye un chemin entre les tombes, on observe les stèles délabrées avec appréhension. Les feuilles mortes craquent sous nos pas et leur gémissement résonne dans le silence dominical. Quelques rires et airs fredonnés: le guide tente de redonner vie aux morts. Mais la Chèvre de Monsieur Seguin finira dévorée par le loup, malgré nos efforts. La chute sonne, les applaudissements s'échappent, timides. Les froid est agressif, malgré le ciel pur et la lumière éclatante.
Nous arrivons à la porte du bas; le soleil descend et bientôt il fera sombre. Ses rayons rasent les dernières tombes visitées. Puis nous sortons, des bouts de mots plein la tête et notre longue promenade encore dans les pieds.

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22 octobre 2007

Galère facceuse: nouvel épisode!

cheque_boisComme je l'avais promis à Tunis, voici les aventures de Monsieur Chèque Enbois, digne chèque de son état, né le 12 août de cet an de grâce 2007. Il avait pour mission d'aller renflouer les caisses de la faculté Paris IV, mieux connue sous le sobriquet de Sorbonne. Vous vous souvenez tous de l'absence de réponse, de mes craintes Navigoïennes et de la naissance du petit frère de ce digne chèque.
Le temps passa. Un soir, je vois ma vénérable mère (potnia mètèr) au téléphone, en pleine conversation avec un illustre inconnu. Elle parlait alors de... chèques! En réalité, l'inconnu était un brigadier de police, qui avait sous scellé, sous la main, Monsieur Enbois, dûment gratté et qui avait changé d'ordre. O.o Etonnant, n'est-ce pas? Quelques compatriotes de ce chèque lui tenaient compagnie sur le bureau de Monsieur le Policier. Certains autres avaient dû passer la banque... Et certains de mes collègues facceux, vont certainement avoir la surprise de voir leur compte en banque délesté de deux fois 500 euros et des poussières...
______
BONUS
Notre cours de linguistique allait commencer quand arrive, tout essoufflée, une de mes collègues (à la fac, on est plus camarade de classe, mais collègues) classiques. "Il faut aller au secrétariat: aucun d'entre nous n'est inscrit aux examens." C'est fou ce que les lettres classiques donnent l'impression d'exister! Il faut donc aller aux UFR vérifier que l'on est inscrit, et, le cas échéant, se faire inscrire. Je l'ai fait pour les lettres, mais ne suis pas encore allée vérifier le reste...

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21 octobre 2007

Fin de journée

Fatiguée après une journée en escapade (je vous dirai ça plus tard, peut-être), contente d'être enfin dans le train. Pour ceux qui ont l'oeil, peut-être reconnaîtrez-vous dans le reflet, qui m'a incitée à sortir aujourd'hui, grâce lui soit rendue!

mirage

20 octobre 2007

Apertio

La porte lentement se referme. Tout doucement, le rai de lumière disparaît. Bientôt, l'on ne verra plus qu'un point doré percer par le trou de la serrure. À moins que la clef n'y soit restée.

serrure3Alors furtivement, je glisse un doigt dans l'interstice, puis ma main, mon bras et enfin, je m'y coule. De l'autre côté. De l'autre côté, c'est désert. Voilà plus d'une semaine que je n'y ai pas mis les pieds et que j'observais le battant de la porte qui se mouvait au ralenti, comme attendant un geste de ma part. Finalement, j'ai bougé.

Une semaine sans avoir passé le pas de cette porte et déjà une mince couche de poussière s'est déposée un peu partout. Je pourrais faire le ménage. Je pourrais jeter un coup d'oeil à l'endroit où j'étais la seconde auparavant et, remettant un peu d'ordre, vous raconter en détails ce qui s'est passé en une semaine. Mais je n'en ai pas envie. Pas le courage non plus. Et cela n'aurait pas d'intérêt.

Alors ça y est, j'ai ouvert la porte, observé l'état des lieux. Ce n'est pas catastrophique. Juste désert, vide et vain. Avec quelques efforts, cela sera vite réparé.

12 octobre 2007

C'est le week-end!

Je suis morte, crevée, épuisée, éreintée. Je n'en peux plus! J'ai erré pendant deux heures entre les différents Gibert et l'INALCO (Institut des Langues Orientales) afin de me rendre compte que de toute manière je ne pourrais pas acheter tous les livres demandés, et donc je me suis contentée de prendre le plus urgent.

Et puis, alors que je m'apprêtais à rentrer buller chez moi, Lu me propose d'aller au théâtre! Etant incapable de refuser une telle invitation, je cours, je vole jusqu'à SQY où elle m'attend. Nous dînons en vitesse avant de nous rendre (non moins rapidement) au théâtre pour voir Richard III, réécriture de je ne sais plus quel flamand.

richard III

C'était étrange, glauque, contemporain, effrayant, parfois drôle, "flippant"... Un Richard schizophrène et fou à lier, des reines à n'en plus finir (qui est la mère de qui? la soeur de qui?), des frères, un Prince héritier (interprêté par une amie de collège ^^), des morts, un Loyal-chien-gringo, une musique de Western, un peu de nudité (n'oublions pas que c'est contemporain!)... Avec Lu, nous analysons à peu près tout, des métaphores employées, à la récurrence de la religion et du thème du jeu. Lumières, costumes, décors. Une adaptation violente et décoiffante, angoissante aussi. Mais qui garde somme toute l'esprit de Shakespeare, c'est-à-dire ce mélange d'horreur, de drame et de comique.

10 octobre 2007

De l'intérêt de faire du grec ancien

22510100957930LAujourd'hui j'avais au programme pas moins de six heures de grec (au milieu desquelles nageait une pauvre heure de littérature latine). Voici quelques détails.
Lettres grecques: l'Iliade, que du bonheur. Pendant deux heures nous avons eu une introduction sur la question homérique et tout ce qui va avec, ainsi que la présentation du programme et des préparations à faire pour chaque semaine...
Lettres latines: une heure sur le roman antique. C'est là que j'ai découvert que les Anciens avaient leurs séries américaines: deux jeunes personnes s'aiment, sont séparées, sont enlevées, vendues commes esclaves etc. On croit que la jeune fille est morte, mais on voit quelques mois plus tard, à l'autre bout du bassin méditerranéen qu'en fait, et ben non, elle est toujours vivante. On a même parlé de Daphnis et Chloé! Tout ça pour introduire l'étude de Pétrone et Apulée.
ELangue grecque: mon prof ressemble à Mika (ça doit être les cheveux)! Je vous jure! Il a eu l'étrange idée de nous faire apprendre les Mots grecs de M.Martin et de nous donner, cinq minutes avant la fin du cours, une version sans dictionnaire... Mais bon, je ne vais quand même pas cracher sur un prof pour le moins mignon (cf photo) et dynamique! (surtout qu'il a fait une maîtrise sur le corps et le contact dans l'Iliade ^^) VIENDEZ EN GREC!!!
Grec moderne: nous nous sommes débattus avec la prononciation du grec moderne. Qué galère les amis! Mais c'est beau et c'est classe. Et leur grammaire est dix fois plus simple que celle du grec ancien: adieux datifs, infinitifs, futurs, participes et optatifs! Le relatif est invariable, la première conjugaison a absorbé trois quarts des mots de la troisième... que du bonheur! VIENDEZ EN GREC!!!

9 octobre 2007

Y a d'la joie!

metro_maleherbesHier, ce ne fut pas la joie: j'ai découvert, en trois heures de TD et une heure de cours magistral (amphi et tout et tout!), que je n'aimais définitivement pas la littérature: Le Misanthrope de Molière, version M.Biergam* améliorée. Refaire ce que l'on n'a pas apprécie l'année précédente... Je bougonnais dans mon coin, écoutais d'une oreille et grattant ma feuille comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps, mais prenant le temps de me faire mes petits délires à moi toute seule. Ainsi, nous avons étudié la confrontation de Phil et Al (de leur petit nom) et supposé qu'Al fisait une crise de jalousie parce que Phil ne lui réservait pas ses caresses (véridique!)... je n'y ai vu bien sûr aucun double sens XD. Ma foi, on fait ce qu'on peut pour faire passer les trois heures plus vite. De plus, le prof du cours magistral ponctue chaque phrase d'un petit ''euh-hein?'' exaspérant, surtout avec sa voix aigrillarde. Mais le pauvre avait l'air paniqué: c'était son premier cours en amphi.

Aujourd'hui, enfin, j'ai compris pourquoi je vais à la fac: un cours de langue latine, où nous avons étudié pendant une heure l'histoire du J et du V dans notre alphabet, ainsi que celle du W, du Y et du Z! Extra! Puis cinq heures à tuer: je devais retrouver el Teckel à son lycée. Par un concours de circonstances malheureuses, nous ne nous sommes pas vues, alors j'ai mangé mon sandwich seule au milieu des pigeons dans le square de Cluny. Et je suis retournée à Malesherbes, parce que La Chaussette y avait cours. En attendant mon cours de linguistique, j'ai discuté et n'ai pas vu le temps passer. Linguistique = miam! Une introduction tout-à-fait alléchante. En plus, quelqu'un de L.B. m'a identifiée. J'ai eu besoin d'un peu d'aide pour certifier ce que je pensais: il faisait de l'allemand en seconde avec moi. Le monde est petit!

MonetStLazareLe cours de culture générale ne commençant que la semaine prochaine, je me suis vite retrouvée dans le métro avec le sourire aux lèvres. Les autres voulaient tous aller au café boire un verre pour faire connaissance: en bonne associable, j'ai eu peur de tout ces gens et ai préféré rentrer chez moi. Après avoir peser le pour et le contre, je suis sortie à Saint-Lazare. J'ai fait toutes les voies avant de trouver mon train et finalement me suis confortablement installée. Là me retrouve le type de L.B. qui m'explique qu'il a faussé compagnie aux autres, parce qu'il n'aime pas les groupes. Ma foi! Et nous discutons jusqu'à ce que je descende pour changer de train.

De plus, j'ai eu mon bus immédiatement, ce qui a achevé de me mettre de bonne humeur. Aujourd'hui fut donc une excellente journée: cours intéressants, vie sociale, trains qui s'enchaînent et fin des cours deux heures plus tôt.

Y a d'la joie! :D

*Les noms ont été modiés ^^

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