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Vous en parlerez à votre cheval...
7 novembre 2006

Celui qui conduit, c'est celui qui n'a pas peur!

Chroniques marocaines /1/

A notre arrivée à l'aéroport de Fès, le premier jour de notre voyage, c'est un ''grand taxi'' qui vient nous chercher. Mais qu'est-ce qu'un ''grand taxi''? C'est une Mercedes, de couleur différente selon la ville dans laquelle circule ledit taxi, d'un modèle plus ou moins ancien, fumant plus ou moins noir, bref, une voiture cinq places comme nous en voyons tous les jours. Mais alors pourquoi ''grand''? Parce qu'il peut transporter officiellement six voyageurs! Plus le chauffeur, cela va sans dire. Deux à l'avant (un sur les genoux de l'autre ou presque) et quatre à l'arrière. De plus, les taxis sont comme des bus: les gens s'y entassent, qu'ils se connaissent ou non. Et s'il y a des ''grands taxis'', c'est qu'il y en a aussi des ''petits''. Alors, ce sont des voitures plus petites qui contiennent trois passagers (voilà qui est plus raisonnable), qui fument autant que les grands et qui ne peuvent sortir du centre-ville. Mais revenons à nos moutons.

P1010102 Nous montons donc dans le taxi et rejoignons le centre de Fès. N'y allez pas si vous êtes cardiaque! Les rues sont larges et ne le sont pas pour rien! Sur deux voies, celle de droite est réservée aux ânes, aux carrioles à cheval, aux vélos et aux mobylettes (qui fument encore plus noir que les taxis). Tous se doublent en un joyeux ballet. Sur la voie de gauche, ce sont les taxis, les voitures, les bus qui se doublent gaiement, mordant avec conviction la double ligne blanche du milieu, débordant allègrement dans la voie d'en face et le tout avec un calme affolant. Le feu est rouge. Si un klaxon retentit, c'est que le feu des autres est passé au rouge et que donc on peut partir même si notre feu est encore rouge... (Je me comprends. Et vous?) A ce remue-ménage, ajoutez une foule de piétons inattentifs, qui traversent partout sauf sur les passages piétons (qui ne sont d'ailleurs pas respectés), qui ne regardent pas ou alors regardent mais passent quand même. Je vous jure qu'au début ça fait peur! Après, vous faites confiance au chauffeur, vous êtes gagné par la langueur orientale et vous laissez couler.

''On partage la route'' a dit assez justement un des chauffeurs. Résultat: très peu d'accrochages en général (aucun en ce qui nous concerne). Mais ne vous y aventurez que si vous aimez le risque et le jeu!

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