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Vous en parlerez à votre cheval...
27 octobre 2006

Prochaine destination:

LE MAROC !
carte

Je reviendrai à la rentrée. Je rentre précisément de le dimanche 5 octobre vers 19H... Que de joie! Je pars au Maroc!
Bisous à tous et bonnes vacances (pour ceux qui en ont; les autres, je leur souhaite bien du courage.)
Incitatus

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26 octobre 2006

Voyage onirique...

26_10_2006_2300_17

26_10_2006_2306_20La Toussaint, il y a quatre ans. Je pars en pèlerinage avec mes grands-parents et ma cousine, les mêmes avec lesquels je partais à Rome quatre auparavant. Nous partons en train couchette de Paris et arrivons à Milan. Puis Bergame, puis Padoue, et enfin Venise en car. Pèlerinage sur les traces du Pape Jean XXIII organisé par le prêtre vénitien de la paroisse Notre-Dame. Qui est ce Pape? Aucune idée... Des étapes, je n'ai que peu de souvenirs. Par contre, s'il me reste une chose de ce voyage, c'est l'envie d'y retourner... à Venise.
26_10_2006_2303_04Nous sommes hébergés dans un couvent, où les bonnes soeurs ne parlent qu'italien.  Le prêtre joue l'interprète puis nous laisse; il dort chez lui. Quelle chance il a: avoir une maison dans la ville d'eau, le rêve! Découverte des chambres. quatre lit, deux lavabos dans la chambre et un coin douche-WC-bidet qui fait en gros un mètre sur trois (sans plaisanter!).
Une messe tous les jours, dans une église différente. Le tourisme que nous pratiquons, je vous le promets, est des plus atypiques. Après la messe, une visite guidée de ladite église. Et devinez qui est la guide? Le père Silvano évidemment! Et il s'y connaît en histoire de l'art; ses explications sont passionnantes.
26_10_2006_2255_39L'après-midi, visite libre. Alors nous suivons nos grands-parents dans les étroites ruelles, les lieux communs où les touristes se bousculent, les vaporetti, les musées, les petits restaurants qui poussent par centaines le long des canaux et sur les places. Nous dévorons des yeux les palais vénitiens aux chaudes couleurs, le charme des petits ponts tordus, des placettes englouties par les bâtisses immenses. Saint Georges, La Salute, San Marco... Nous avons même droit à la messe de la Toussaint dans San Marco! Je me souviens, c'était en italien et j'ai préféré observer les dallages magnifiques qui se trouvaient à mes pieds que d'écouter.
26_10_2006_2257_35Une excursion à Burano, petite île de pêcheurs aux maisons multicolores: splendide! magnifique! merveilleux! beau... en soi et pour soi (!). Puis une excursion à Murano, la très célèbre île des verriers de Venise. Toutes ces couleurs scintillant dans les vitrines. Cela donne un air précieux à l'endroit. On n'ose toucher, on dévore du regard.
26_10_2006_2307_53Beaucoup plus de choses restent encore en ma mémoire, mais je ne sais dans quel sens les prendre... L'envie qui me prends de vouloir me perdre dans ce dédale. De m'y aventurer sans carte, de marcher pendant des heures sans but précis avant de m'effondrer sur une chaise de la terrasse d'un café. Mais mes grands-parents ne me laisse même pas descendre dans la rue pour poster une carte postale en compagnie de ma cousine. - Les ronflements des grands-parents la nuit. Je siffle. Je réveille ma cousine. Nous rions en silence. - Nous ne ferons pas de promenade en gondole. Pourquoi? question d'argent... c'est trop cher.- Les pâtes. A tous les repas. On s'en lasse? Certainement pas! Comment peut-on se lasser des pasta? Impossible! - Un palais qui me fait rêver. J'ai oublié son nom. Nous restons devant; je le croque. Rez-de-chaussée pour les marchandises, premier étage: l'étage noble, les étages suivants pour les domestiques. Une façade rouge orangé, des bords de fenêtre blancs. Qu'a-t-il de plus que les autres? Je ne sais. Un petit quelque chose...
Voilà quatre ans que nous sommes revenus, par un jour de pluie, je m'en souviens. Voilà quatre que je rêve d'y remettre les pieds et de m'y perdre, pour de vrai.

24 octobre 2006

Devinette

J'aime, que dis-je aimer? j'adore l'observer. Alors je ne le vois pas passer, et je le perds. Et quand je le quitte des yeux, déjà il me manque...

23 octobre 2006

Ciel!

Il est 19h, le soir tombe sur le parc du lycée... Au loin, le ciel rougit, se cache derrière le château. Les arbres scintillent de paillettes d'or dans cette lumière si particulière aux soirs d'automne. Vingt minutes plus tard, la nuit est presque tombée, je sors du bus. Alors je lève les yeux et vois un ciel comme on en voit rarement: à l'est, le bleu s'ombre de mauve qui tire sur le pourpre – ciel riche et royal – , puis les nuages anthracites se détachent sur le fond indigo de la toile céleste. Puis à l'ouest, au loin à l'horizon, disparaissant derrière les maisons, une lumière blanche, un peu verte, un peu jaune, fluorescente, phosphorescente; de petits nuages s'y détachent telles des îles sur une mer de lait, où les commets infinis de montagne noyés dans la brume... C'est tout simplement beau. Ce soir, il n'y aura pas d'étoile; les nues les auront dévorées.

20 octobre 2006

El Don Juan

« Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne
Je partirai... »

... prendre le bus pour aller disserter durant quatre longues heures sur l'Afrique. Ma lecture du livre maudit n'est à cette heure toujours pas achevée, et ne le sera que tardivement, au cours du mois de novembre, voire décembre. Malgré ce magnifique cadeau empoisonné que nous a fait notre merveilleuse prof de géographie, ce soir je suis sortie. J'avais un spectacle de prévu au théâtre. Certes, vous allez me dire que j'aurais pu rester chez moi, à me reposer travailler. Certes! Mais pas quand ledit spectacle s'intitule El Don Juan!

On pourrait appréhender une mise en scène très contemporaine et novatrice du célèbre best-seller de Molière. Mais alors, pourquoi un tel titre? Parce que justement, ce n'est pas du Molière pur et dur! C'est un heureux mélange de plusieurs pièces qui racontent les mésaventures du célèbre ''abuseur''. Depuis la tradition italienne de la Comedia dell'Arte jusqu'à la pièce de M. Poquelin. Le résultat est une pièce très enjouée, bouffonne à souhait, avec toujours la gravité de la fin.

Des décors soignés qui ne sont pas sans rappeler les décors des spectacles de marionnettes, des costumes tout aussi réussis, et, chose particulièrement intéressante, tous les acteurs sont masqués.

don_juan1don_juan2 Des scènes à retenir? Une des dernières, où Don Juan, chez lui, vient de recevoir son père. Entre alors une horde de femmes qui l'assaillent. Lui, perchés sur une chaise-trône, se met debout, les bras en croix, la tête tombante et leur dit: « Voici mon corps! Partagez-le. » Ou encore la fameuse scène dans les bois avec Sganarelle: tous deux sont déguisés: nous avons un Sganarelle en médecin, et un don Juan tout sec et fin comme un haricot en... femme! Mais attention, pas n'importe quelle femme: des collants sans pieds turquoises, des escarpins à talon aiguille et une robe moulante ''ras-du-cul'' (excusez l'expression, mais je n'ai rien trouvé de plus adapté!) à paillettes dorées. Et le mieux dans tout ça, c'est que ça lui allait comme un gant! Je vous le promets! Les poses, les mimiques étaient parfaitement réussies, et à hurler de rire (imaginez-le, ainsi accoutré, avec une épée à la main en train d'égorger je ne sais quel comte!).

Bref (comme dirait Pépin), une réussite totale, et un moment de pur amusement.

PS: les photos ne sont pas celles de la représentation que j'ai vu; Doña Juanita (dixit Sganarelle) n'avait pas de fichu ce soir!

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17 octobre 2006

Mea culpa

Voici la production de Gourmandise...

la_gourmandise

16 octobre 2006

Sept

Un jour, traînant dans le rayon bandes dessinées de Gibert, j'ai découvert ceci au dos d'un album:


                            De l'orgueil, tel Narcisse,
                                    tu payeras le lourd tribu.

                            De la paresse, tel Pâris,
                                    tu succomberas au lent venin.

                            De la gourmandise, tel Thésée,
                                    tu subiras les immondes tourments.

                            De la luxure, tel Orphée,
                                    tu goûteras le fruit amer.

                            De l'avarice, tel Midas,
                                    tu apprendras la dure loi.

                            De l'envie, tel Prométhée,
                                    tu connaîtras le châtiment éternel.

                            De la colère, telle Pandore,
                                    tu seras l'instrument fatal.

                                Enfin, à la toute fin,
                        à ton âme par sept fois anéantie,
                                    l'Espérance seule il te restera
                                pour vivre et revivre.

Je profite de ce texte, superbe, pour mettre des liens vers de textes écrits par les incarnations de Sept péchés capitaux (on attend toujours les productions de la Luxure et de la Gourmandise, mais pour palier à ce manque, un lien vers une page de citations est mis en place.)

16 octobre 2006

Philolexie: vocabulaire

-anuptaphobie: peur de rester célibataire
-éthylophobie: peur de l'alcool
-pléthophobie: peur des excès
-diétophobie: peur des régimes alimentaires
-vadite retro: pluriel de "vade retro" (je précise pour les non-latinistes)
-ailurophobie: peur des chats (Ma Dame-Oiselle est une panthère...)
-galéphobie: peur des chats, aussi, mais galê en grec signifie "belette"
-alektorophobie: peur des poulets
-cynophobie: peur des chiens
-khéléniphobie: peur des tortues (!)
-cachophobie: peur du rire (à ne pas confondre avec cacophobie: peur du laid)
-dicophobie: peur des dictionnaires
-atramantophobie: peur de l'encre et des encriers
-molubdotémophobie: peur des taille-crayons (!!!)
-procrastinate: qui repousse tout au lendemain
-tintinophile: fanatique de Tintin (il existe des tintinophobes également!)
-bédéphobie: peur des bandes dessinées
-apotemnophobie: peur des gens amputés
-tudiculaphobie: peur des touilleurs de cocktail
-atychiphobie: peur de l'échec
-borbophobie: peur des gargouillements
-tierce (heure canoniale): 9h du matin
-idiosymcrasie: "tempérament personnel à qn" (Robert)
-topoï: pluriel de topos, "lei en grec", "lieu commun" en français
-hexamètres dactyliques, trochées, spondées: termes de métrique latine
Les deux mots inventés sont: philolexi(qu)e - qui aime les mots - et lexicide - tueur de mots.

Toutes les phobies son répertoriées sur ce site (découvert sur un blog).

15 octobre 2006

Cueillette

antonio_placer1Hier soir, premier spectacle de la saison au théâtre. Pour commencer, un concert de ''musique du monde''. Mélange des cultures à tous les niveaux: langues espagnole, galicienne, française, sarde, etc; musique à un carrefour, entre flamenco, fado, tango, arabo-andalouse et bien d'autres; une chanteuse sarde, un contrebassiste mexicain, un batteur uruguayen, des Français à l'accordéon, au saxophone, à la flûte, au trombone, et lui, le chef, le chanteur, espagnol vivant à Grenoble. Ses textes sont splendides et recèlent une poésie subtile. En voici quelques grappes, cueillies comme ci, comme ça...

 

Humaine. L'Église n'est pas humaine
                    du peuple qui rageusement,
                    satanise la femme,
                    en nous privant de son savoir:
                    être Marie et Madeleine à la fois.
                    (...)
                    On diffame le sexe,
                    la taille et le regard,
                    on murmure que la beauté
                    est esclave du Diable.
                    Pomme,
                    si Dieu l'a faite sainte
                    et épouse de Antéchrist,
                    ce fut afin de pouvoir l'apaiser.
                        in ''Humaine''

   Admets que le vent va et vient
                                        de tes forêts à celles de ton voisin,
                                        le bon et le mauvais, tout fait danser.
                                            in ''Oublier ce qu'on a appris''

Mes mains cheminent vers l'été
    sur la douceur de ta peau.
    Des roses blanches et puis rouges
    sont tes caresses sur mon corps.
    Laisse-moi être le jardinier
    et cultiver tout ton dos,
    semer des baisers de fleur
    dans tes sillons d'abricot.
       in ''Sérénade''

Cette femme, cette femme me fait peur.
                    Et pourtant elle m'attire comme le silence
                    qui donne le jour à tout son, triste ou gai.
                    Quand elle parle, elle me dit des choses que je ne comprends pas,
                    Et pourtant, ce qu'elle dit a goût de poésie.
                        in ''Cette femme a goût de poésie''

   Nous buvons ensemble le couchant
                                        et la peau de la nuit s'éveille
                                        dans nos mains croît le vent
                                        et sur tes lèvres, le souffle d'une étoile.
                                            in ''Baigne la lumière''

14 octobre 2006

Philolexie

criIl y a un an, nous étions un groupe de folles plus ou moins anuptaphobes. On peut dire que que l'éthylophobie et la pléthophobie étaient bien éloignées de nous; nous étions plutôt diétophobes. Vadite retro ailurophobes, galéphobes, alektorophobes, cynophobes et autres khéléniphobes! Animaux plus ou moins bien domestiqués, nous ne sommes pas de discrets cachophobes. Au CDI, loin de nous vils dicophobes, atramantophobes et molubdotémophobes! Car nous ne lésinons pas sur les moyens pour travailler... cependant, parmi nous se dissimulent d'invétérés procrastinates, et ceux-ci ne sont pas près de plier bagages. Quelques tintinophiles, en ancun cas bédéphobes, persistent et signent. Nous comptons également une apotemnophobe, ainsi qu'une personne qui ne risque pas la tudiculaphobie! Cette année, en hypokhâgne (ou hypocharte, en ce qui concerne notre canidé préféré), nous sommes vaccinés contre l'atychiphobie. Et avant l'heure des repas, les borbophobes sont à des lieues, ayant fui déjà depuis tierce (heure canoniale). Chez nous, nous parlons d'idiosyncrasie, de topoï, de prosodie, de sémantique, de syntaxe, de Kant, d'hexamètres dactyliques, de trochées, de spondées...

Vous, ô lecteurs philolexiques, essayez donc de trouver le sens de tous ces mots; seuls d'eux d'entre eux n'existent pas... vivent les mots! Mal mort aux lexicides!

PS: dommage que la philosophobie n'existe pas; si elle comptait parmi les pages de notre bien aimé Robert, sûre que je serais philosophobe!

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